Un gilet jaune, pour aussi rompre l’isolement.
La crise du moment,avec l’occupation des ronds points et des carrefours, fait elle redécouvrir la solidarité, le lien social, le vivre ensemble voire l’amitié, ? On a pu entendre : « On est une famille, on est très soudés, c’est vivant ».
Une militante de la première heure, sans emploi, au RSA, dit avoir trouvé avec les gilets jaunes, une place que la société ne lui accorde pas. Un engagement bénévole dans une association, pour aider d’autres qui peut être ont encore plus besoin d’aide qu’elle, lui donnerait, sans nul doute, la reconnaissance qui lui manque. Mais là n’est pas le sujet, enfin pas totalement.
Notre société est vraiment en panne si des mouvements revendicatifs, justifiés ou non, sont pour certains, la seule opportunité de vivre des moments forts de convivialité, de partage, d’entraide mutuelle, et même, pour d’autres, de rupture de l’isolement
L’isolement, un constat.
Avons nous besoin de tels événements pour en prendre conscience ? Non, à condition d’ouvrir les yeux.
L’isolement social correspond à un manque de communication au sein des cinq réseaux sociaux (familial, professionnel, amical, affinitaire et territorial).
La solitude touche toutes les couches de la société mais peut être plus ceux qui ayant dépassé la cinquantaine peinent à trouver un emploi. D’ailleurs, demain en retraite, avec une carrière incomplète, ils auront des difficultés financières …., une vraie bombe à retardement !
Mais, plus grave, l’isolement des plus âgés est malheureusement symptomatique de notre société. Dans un monde où l’on vit de plus en plus vieux, chacun replié sur soi, les échanges se raréfient particulièrement à partir d’un âge certain.
L’association Petits Frères des Pauvres, dresse un constat alarmant de la solitude de nos aînés en France : 900 000 à partir de 60 ans, n’auraient que très peu de lien au quotidien avec leur entourage, amis et famille confondus. 300 000 personnes de plus de 65 ans seraient même plongées dans une solitude très profonde, en n’ayant plus aucun contact avec l’extérieur. Nous en avons retrouvé sur les ronds points. Et pourtant nous avons mieux à leur offrir.
Combattre son isolement c’est vivre, combattre l’isolement des autres c’est de la solidarité.
Le tissus associatif travaille à ce maintien du lien social, à l’image, par exemple, de Générations Mouvement, mouvement organisé en fédérations départementales à l’instar de celle de l’Yonne qui regroupe 130 associations locales dans ce département.
Et si cette année nouvelle 2019, était une année prometteuse nous offrant la perspective d’une prise de conscience personnelle que le vivre ensemble, c’est aussi notre affaire !