Apprentissage : un cadre éducatif adapté
L’apprentissage trop considéré par les familles, les jeunes et aussi par les enseignants comme synonyme d’échec en filière générale, souffre parfois d’une image faussée, comme s’il ne concernait que les recalés du système éducatif général. Il y a pourtant de belles réussites.
Un rapport conjoint de l’IGAS, l’IGA, l’IGEN, et l’IGAENR publié en février dernier et intitulé « Les freins non financiers au développement de l’apprentissage » relate « un déficit de légitimité de l’apprentissage au sein de l’Éducation nationale ».
Mais dans l’Yonne, il est certain que des verrous sauteront grâce à la charte départementale de la promotion de l’apprentissage qui engage les Chambres consulaires et les services de l’État, avec au premier rang l’Éducation Nationale ; ceci offrira un démenti, dès lors pour l’avenir, aux conclusions cités plus haut.
« L’apprentissage assure la formation de plus de 436 000 apprentis. Il est au cœur d’un système complexe. Croisant des enjeux de politique éducative et de politique de l’emploi, son développement suppose de mobiliser des leviers pédagogiques, juridiques, financiers et organisationnels qui répondent à des temporalités différentes et relèvent d’acteurs multiples :
► au sein du système éducatif, pour valoriser son image et mieux l’intégrer au processus d’orientation
► en direction des entreprises, pour en faire un outil plus largement diffusé de formation et de recrutement
► en direction des centres de formation des apprentis (CFA), pour accompagner les jeunes dans leur parcours ;
► en direction des institutions et organismes qui participent à sa gouvernance globale et à son financement (État, conseils régionaux, partenaires sociaux, chambres consulaires, …). »
En matière d’apprentissage que peut apporter notre association Vivre l’Yonne ?
Dans le département de l’Yonne, un constat : plus de 500 offres d’apprentissage restent non pourvues. Cela mérite un intérêt de tous.
Notre association familiale « Vivre l’Yonne » ne s’inscrit pas, et pour cause, comme actrice au regard des enjeux décrits par le rapport évoqué ci dessus, mais souhaite proposer une réflexion et si possible une action, en faveur de l’apprentissage, plus spécialement autour :
► de la mobilité et de l’hébergement des jeunes apprentis,
► mais aussi l’information des parents pour faire à leurs yeux de l’apprentissage une voie d’excellence pour les jeunes en recherche d’orientation professionnelle et de formation aux métiers en comblant un manque évident de notoriété.
Sur la notion de mobilité et d’hébergement, on peut légitiment considérer que l’éloignement géographique de la famille du jeune, au regard du lieu de l’apprentissage ou du centre de formation, constitue un frein évident à l’apprentissage.
« apprentissage et familles marraines ».
Dans le cadre d’une opération désignée sous l’appellation « apprentissage et familles marraines », notre action consisterait :
► à constituer un réservoir de familles « marraines », sélectionnées selon différents critères, proches des bassins d’emploi.
► à mettre en relation un candidat à l’apprentissage et une famille qui l’accueillerait.
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le lien intergénérationnel serait privilégié pour offrir à des Séniors le bénéfice d’une relation sociale avec la jeunesse.
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la famille du jeune apprenti serait sécurisée, par la présence de ce foyer de substitution.
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La famille marraine offrirait le gîte et le couvert contre défraiement de la part de la famille du jeune. Nous disons bien défraiement et non rémunération. De même nous ne disons pas « famille d’accueil » laquelle répond à un statut spécifique ne correspondant pas à ce que nous proposons.
► à élaborer les rapports contractuels entre la famille marraine et la famille du jeune apprenti et contrôler leur suivi.
► à procéder à une évaluation annuelle de l’opération.
Vivre l’Yonne a proposé ce projet aux décideurs…
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Bravo! Je trouve cette idée de « marrainage » excellente. Comme on dit maintenant, ce devrait être du « gagnant-gagnant »: le jeune apprenti qui ne se sent pas abandonné, sa famille sécurisée, la famille marraine qui bénéficie d’un rayon de jeunesse…
Mais je voudrais quand même dire que si l’école a (en général) changé son regard sur l’apprentissage, les employeurs ne sont pas toujours suffisamment disponibles ou informés sur l’engagement qu’ils auront à assumer vis à vis de leur jeune apprenti. En effet, je connais trop d’exemples dans lesquels l’apprenti est laissé à lui-même, seulement « utilisé » dans des occupations qui n’ont que très peu de rapport avec le projet initial.
Ceci dit, votre initiative ne peut -à mon sens- que faciliter les tâches des uns et des autres…