La fatigue au volant cause un accident mortel sur trois. Des scientifiques se mobilisent pour lutter contre ce fléau.
Le test salivaire
Les chercheurs du centre du sommeil et de la vigilance de l’hôtel dieu, pour le compte de l’entreprise Vinci Autoroutes, ont développé un test salivaire qui permettrait de détecter les conducteurs trop fatigués pour conduire.
Fonctionnant à la manière d’un éthylotest, le test est constitué d’une languette qui détecte sur la langue les indicateurs physiologiques relatifs à la privation de sommeil. Le verdict est en revanche un peu plus long que pour l’alcool, puisqu’il faudra attendre bien 10 minutes pour avoir le résultat.
Les lunettes connectées
Pour lutter contre ce fléau, Ellcie-Healthy, une start-up niçoise créée par Philippe Peyrard (ancien directeur général délégué d’Atol les Opticiens), a développé d’un nouveau genre permettant de prévenir la somnolence au volant. Il s’est associé notamment au Pr Brémond-Gignac, chef du service ophtalmologie de l’hôpital Necker, pour déposer des brevets scientifiques.
Comment ça marche ? « Grâce à des microcapteurs, la monture détecte l’accélération du battement des paupières ou les microchutes de tête. Lorsque surviennent ces signes avant-coureurs d’endormissement, les lunettes émettent un « buzz » ou font sonner le téléphone portable du conducteur, pour l’avertir du danger. »
La fatigue au volant : comment la repérer ?
11 minutes : c’est le temps pendant lequel un conducteur a dormi au volant de sa voiture entre Paris et Nice ! Cela correspond à des phases de micro-sommeil cumulées.
Certains facteurs favorisent voire aggravent votre fatigue. Des signes avant coureurs peuvent alerter le conducteur ; il ne doit pas les ignorer :
– Les yeux commencent à picoter et on a de plus en plus de mal à conserver un regard fixe, donc à se concentrer sur votre conduite. On cligne des yeux et les paupières s’alourdissent.
– La nuque et les épaules se raidissent et on ressent le besoin incessant de changer de position.
– Les jambes : peu sollicitées, elles s’engourdissent et cela accentue d’autant l’inconfort.
La fatigue au volant, facteurs aggravants
Des facteurs augmentent la fatigue :
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Le manque de sommeil, notamment lors des départs en vacances ;
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Un repas trop riche ou trop lourd, sans oublier le vin qui est propice au sommeil. Éviter les départs en début d’après-midi par exemple,
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L’aération, le chauffage ou la climatisation : veillez à n’avoir ni trop chaud ni trop froid,
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La prise de médicaments, renseignez-vous sur la notice avant de prendre le volant.
La fatigue au volant, lutter contre :
Contrairement à la faim ou la soif, il est difficile de lutter contre le sommeil.
■ ne pas prendre le volant après un bon repas bien arrosé.
■ pendant le trajet il est nécessaire de s’arrêter toutes les deux heures
■ ouvrez les portières pour bien aérer l’habitacle.
■ buvez, de l’eau évidemment, mangez léger et équilibré.
■ faire de l’exercice : marcher en respirant profondément plusieurs fois en inspirant par le nez et en expirant par la bouche.
■ Si cela ne suffit pas le sommeil est la seule solution. Relaxer vous ou mieux dormez 10 à 15 minutes au maximum pour vous requinquer.
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