On connaît l’implication des parents auprès des enfants de moins de 3 ans, mais qu’en est-il quand l’enfant rentre à l’école maternelle ? Pour mieux connaître la prise en charge parentale et collective des jeunes enfants scolarisés, l’UNAF a réalisé, en partenariat avec la DREES [Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques], une étude à partir de l’enquête Modes de garde 2013.
Un temps de présence parental essentiel auprès des 3 à 5 ans
De 8h à 19h, les parents s’occupent de leurs enfants 3 heures en moyenne par jour. 83% des enfants sont avec leurs parents le matin avant l’école, et 64% les retrouvent juste après. 19% des enfants de 3 ans ne vont à l’école que le matin. Le mercredi, 73% des enfants passent la plus grande partie de la journée avec un de leurs parents.
On le voit, les parents d’enfants scolarisés en maternelle passent beaucoup de temps avec leurs enfants, c’est probablement pourquoi 82% de ceux qui travaillent disent manquer de temps au quotidien (Baromètre OPE-UNAF). C’est une des raisons pour lesquelles l’UNAF s’inquiète de la plus grande flexibilité et de l’allongement du temps de travail permis par la nouvelle loi Travail (CP UNAF Loi travail : le temps familial menacé).
Des services publics locaux maillons essentiels de la prise en charge des enfants
6% des enfants de 3 à 5 ans sont à l’accueil périscolaire avant l’école, 14% après et 8% vont au centre de loisirs le mercredi, mais les familles monoparentales font, plus que d’autres, appel à ces services. En revanche, l’accès à la cantine est massif : 2/3 y déjeunent.
Cela veut dire que les parents, quand ils le peuvent, évitent de rallonger les journées en collectivité de leurs enfants, mais que la cantine semble incontournable. L’UNAF reste mobilisée pour que la cantine et des services périscolaires (services facultatifs soumis au principe de libre administration des collectivités territoriales) soient malgré les restrictions budgétaires, accessibles à tous. Elle continue à demander l’application d’une tarification prenant en compte le quotient familial.
Reconnaître et soutenir le rôle des grands-parents
20% des enfants de 3 à 5 ans sont gardés au moins une fois dans la semaine par un grand-parent ou un autre membre de la famille. L’investissement temporel moyen des grands-parents est alors conséquent : 6h30 le mercredi, 1h15 en semaine.
Le recours aux grands-parents est encore plus fréquent : dans les communes rurales et les petites agglomérations, quand ils habitent à proximité, quand les parents ont des horaires de travail décalés et pour les familles monoparentales.
Cette solidarité intergénérationnelle est à souligner car les grands-parents sont souvent les seuls à pouvoir assumer cette garde quand les modes de garde formels n’existent pas.
Cette étude (ER N° 959 « Avant et après l’école, qui prend en charge les jeunes enfants scolarisés ? ») permet de trouver des éclairages concrets dans de nombreux domaines : évolution du droit du travail, développement des schémas départementaux des services aux familles, réforme des rythmes scolaires… L’UNAF croisera d’ailleurs ses résultats avec ceux du 8e baromètre de la conciliation vie familiale/vie professionnelle OPE-UNAF publié le 10 juin prochain.
(Texte intégral repris sur le site de l’UNAF)