La France est diverse et riche de son histoire, de sa culture, de son patrimoine.
Alors que la morosité règne chez les Français, que nos Députés ont, pour beaucoup, chaussé des lunettes à courte vue, cherchons à nous écarter de ce quotidien détestable. Enrichissons nous plutôt de ce que la France nous offre en allant vers la « France de l’Océan Indien », à l’ile de la Réunion pour gouter son exotisme, mais aussi sa sagesse (une fois n’est pas coutume), par exemple sur le plan des religions. Nous sommes sous cet angle bien loin des comportements de la métropole exacerbés souvent par la sphère politique, oublieuse du vrai sens de la laïcité . Voyagez à l’Ile de la Réunion en cliquant sur ce lien : ile-de-la-reunion-decouverte
La France de l’Outre mer : une diversité religieuse harmonieuse
Le Catholicisme, le Protestantisme et autres courants chrétiens, l’Hindouisme, l’Islam, le Bouddhisme et taoïsme, le Judaïsme, les Cultes traditionnels et croyances populaires; toutes ces religions cohabitent sans problème.
La Réunion se distingue par son esprit de tolérance religieuse. Les différentes communautés religieuses cohabitent de manière pacifique, et il n’est pas rare que des habitants participent à des fêtes religieuses différentes de leur propre foi. Cette harmonie témoigne de la richesse et de la singularité de l’identité réunionnaise. Quelle belle leçon nous est donnée!
La France est diverse : intéressons nous à l’Hindouisme.
L’hindouisme occupe une place importante à La Réunion, principalement parmi les descendants des engagés indiens, venus travailler dans les plantations au XIXe siècle. Malgré les tentatives d’assimilation et de christianisation au cours de l’histoire, l’hindouisme a survécu grâce à la transmission orale et au maintien des pratiques rituelles.
L’hindouisme à La Réunion va au-delà de la religion et fait partie intégrante du patrimoine culturel de l’île. Les temples et les rituels attirent aussi les non-hindous, témoignant de la curiosité et du respect envers cette culture.
Voici les principaux aspects des pratiques religieuses :
1. Temples et lieux de culte
- Les temples hindous, appelés kovils, sont nombreux sur l’île,particulièrement dans des régions comme Saint-André, Saint-Pierre et Saint-Louis.
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Chaque temple est dédié à une divinité particulière, comme Shiva, Muruga, Vishnu,
Pandialé ou encore la déesse Mariamman, qui est très vénérée à La Réunion.
2. Fêtes et rituels importants
- Cavadee : Une fête dédiée au dieu Muruga, célébrée par des processions spectaculaires où les fidèles portent des structures ornées appelées cavadees et accomplissent des actes de pénitence comme la marche sur le feu ou la perforation corporelle.
- Dipavali : La fête des lumières, célébrée par l’allumage de lampes à huile pour symboliser la victoire du bien sur le mal.
- Carême tamoul : Une période de jeûne et de prières pour la purification de l’esprit et du corps.
- Marche sur le feu : Un rituel impressionnant pratiqué en l’honneur de la déesse Mariamman, où les participants marchent sur des braises pour demander protection ou remercier pour des bienfaits reçus.
La France c’est aussi : une marche sur le feu en l’honneur de la nouvelle déesse Pandialé au temple de Primat (Ile de la Réunion)
Trente femmes et cent quarante hommes vêtus de tenues jaune safran ont marché sur le feu dimanche 1er décembre au temple Pandialé de Primat. Après 18 jours de carême et de sacrifices, ils ont ainsi célébré la déesse symbolisée par une nouvelle statue de 17 mètres.
Un tapis de braises brûlantes
Il aura fallu une vingtaine de tonnes de bois de filaos et de letchis pour réaliser le rectangle de braises. Tout au long de la journée, le bois s’est lentement consumé jusqu’à atteindre une température avoisinant les 300° C. C’est sur ce tapis brûlant et rougeoyant que les 170 pénitents ont défilé sous le regard de la nouvelle statue de la déesse Pandialé, la déesse née du feu.
18 jours de carême
Avant d’accéder à cet état de plénitude extrême, les fidèles ont respecté 18 jours de carême. Dix-huit jours de sacrifices pendant lesquels ils ont participé à des prières et des cérémonies au temple. En plus de célébrer dignement la nouvelle construction, il s’agit pour les marcheurs de faire des promesses à la déesse. Si tout a été fait dans les règles et dans la dévotion, si la marche se déroule sans accroc, les vœux seront exaucés par la divinité selon la croyance.
Une cérémonie importée par les engagés
La foule s’est déplacée de toute l’île pour l’occasion. Des fidèles mais aussi des touristes et des curieux. Cette cérémonie n’est pas pour autant inhabituelle. Cela fait 4 générations que la famille du président du temple, Reinaldo Carpaye, perpétue cette tradition ancestrale venue avec l’arrivée des premiers engagés sur l’île.
Sacrifice d’animaux
La marche sur le feu débute avant le coucher du soleil. Auparavant, les pénitents, certains la bouche percée de part et d’autre par une aiguille, tous avec un cavadee (*) sur la tête, parcourent les rues goudronnées chauffées par un ardent soleil, tout autour du temple. Ils vont à la rencontre de leurs familles qui les soutiennent et leur demandent de prier pour eux.
Une fois le passage sur le tapis de charbons rougeoyants effectué, les pénitents se retrouvent encore une fois pour des prières avant le sacrifice de 10 cabris. C’est au déjeuner du lendemain que le repas est partagé entre tous les convives.
(*) le Cavadee désigne une structure en bois ou en métal, souvent ornée de fleurs et de tissus colorés, portée par les fidèles lors de processions religieuses.