La goutte, la « maladie des rois ».
On la croyait réservée, dans les siècles passés, à ceux qui nobles ou bourgeois étaient adeptes de la bonne chère en abondance.
On connaît la goutte depuis le Moyen Age. C’est une pathologie très ancienne. Les premiers cas remonteraient à l’Antiquité.
On croyait cette maladie disparue alors qu’elle touche 600 000 personnes en France.
La goutte est à la fois un rhumatisme inflammatoire et une maladie de surcharge due à un taux trop élevé d’acide urique dans le sang (l’hyper-uricémie).
Le Professeur Frédéric Lioté rhumatologue à l’hôpital Lariboisière précise que « l’acide urique est un déchet de l’organisme provenant du fonctionnement des cellules et de la dégradation de certains aliments. Dans le cas de la goutte, il n’est plus correctement éliminé dans les urines, mais s’accumule dans le sang et se cristallise dans et autour des articulations »
C’est surtout le gros orteil qui est le plus souvent atteint par l’inflammation.
Mais elle peut être aussi localisée vers d’autres articulations : le genou, la cheville et même les doigts.
On ressent alors des douleurs qui peuvent être intenses, souvent la nuit ou au petit matin. L’articulation touchée est chaude, rouge et enflée.
La maladie touche plus fréquemment les hommes, car les femmes seraient protégées partiellement avant la ménopause par leurs hormones.
C’est l’alimentation trop riche qui est la cause de cette maladie, mais pas seulement. Mais on ne sait que depuis peu que, qu’il est possible d’en hériter par la mutation d’un gène impliqué dans l’élimination de l’acide urique dans les urines qui peut se transmettre de parents à enfants.
Se protéger contre la goutte, comment faire ?
- éviter les excès alimentaires, car l’apport calorique excédent les besoins de l’organisme augmente le taux sanguin d’acide urique. Il faudrait privilégier les protéines végétales et diminuer celles issues d’abats, de viandes, de poisson, fruits de mer …. , ce qui n’est pas encore suffisamment installé dans nos modes alimentaires.
- s’interdire l’abus d’alcool qui augmente la production d’acide urique. La bière est la boisson qui élève le plus le taux d’acide urique. Mais le Professeur Pascal Richette, rhumatologue nous dit que « ni le vin rouge, ni le vin blanc ne font, à priori, pas monter l’acide urique ; en revanche, il peut déclencher la crise …. »
- boire au moins un litre et demi d’eau pour éliminer l’acide urique
- Se protéger contre le stress qui épuise les substances antioxydantes de l’organisme. Les radicaux libres attaquent alors davantage les cellules, entraînant alors la production d’acide urique.
La goutte et le sport
Avec la transpiration, le sportif élimine une plus grande quantité d’eau pendant son effort que la normale. Il doit s’hydrater encore plus pour éliminer les déchets de son organisme, notamment l’acide urique. Comme souvent, pour augmenter sa masse musculaire, il se suralimente en protéines, pourvoyeuses d’acide urique, cause elle même de la goutte, prudence. En tous cas ce n’est pas une raison pour se passer de sport car le bénéfice/risque reste en sa faveur.
La goutte se soigne facilement.
Il ne faut pas tarder à consulter son médecin traitant et/ou un rhumatologue. En image grâce à la vidéo ci dessous, apprenez tout sur la goutte.