Les seniors au volant : plus accidentogènes ? …peut être une idée reçue.
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Pour les seniors au volant le devoir de précaution s’impose.
A mesure que vieillit la population, le pourcentage de conducteurs âgés augmente. Réflexes plus lents, vue et audition qui s’altèrent. Certaines personnes âgées peuvent être dangereuses au volant d’une voiture. Mais il n’existe jusqu’à présent aucune réglementation particulière de la circulation pour les seniors en France. Pourtant les aptitudes évoluent avec l’âge…
A retenir : le médecin a un devoir d’information auprès du patient qui reste libre de conduire ou pas. Le rôle de la famille est important car c’est une seconde voix qui peut aider à la décision. Sans stigmatiser les personnes âgées au volant, il est possible en revanche de les encourager à la prudence par le biais de contrôles réguliers de leurs connaissances routières : des stages sont fréquemment proposés par la Prévention Routière ou les compagnies d’assurance. Enfin des équipements de la voiture peuvent simplifier la conduite : boîte automatique, alerte d’angle mort ou encore compteur tête haute pour que le plaisir et l’autonomie de conduire puissent durer le plus longtemps possible en toute sécurité.
Les seniors au volant : la réalité des faits
Les assureurs constatent que les personnes âgées, qu’elles appartiennent à la tranche 65-74 ans ou à celle des plus de 75 ans, n’ont pas plus d’accidents que le reste de la population.
Lorsque des seniors se sentent confrontés à des pertes d’aptitude, ils évitent en effet de conduire dans des situations difficiles, telles que la nuit, aux heures de pointe ou les jours de pluie, indiquait l’OCDE dans un rapport de 2001 intitulé « Vieillissement et transports, concilier mobilité et sécurité ».
En revanche, en cas d’accident les conducteurs les plus âgés sont plus souvent responsables, note l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière dans son bilan 2011.
La responsabilité des accidents mortels est imputée aux plus de 75 ans dans 66 % des cas. Ils arrivent juste derrière les jeunes de 18-24 ans (69 %).
Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, s’oppose à ce que l’on « stigmatise » cette classe d’âge : « Les accidents impliquant des personnes âgées suscitent beaucoup plus d’émotion que les autres ! », constate-t-elle. Elle demande que les médecins de famille fassent « de la prévention » : ils peuvent, par exemple, déconseiller à leurs patients de prendre le volant s’ils absorbent des médicaments qui provoquent une somnolence.
En 2005, les ministres des transports et de la santé ont d’ailleurs envoyé à l’ensemble des médecins une lettre conjointe allant dans ce sens. Un arrêté du 31 août 2010 précise, à leur intention, la liste des états de santé entraînant une incompatibilité : altérations visuelles, pathologies cardio-vasculaires, métaboliques ou pneumologiques, atteintes de l’appareil locomoteur, pratiques addictives…
Actuellement, si des proches estiment qu’un senior n’est plus apte à la conduite, ils peuvent écrire au service des permis de conduire de la préfecture, qui lui fera passer une visite médicale auprès d’un médecin agréé. Si ce médecin ne l’estime plus apte, il pourra recommander au préfet une suspension du permis, temporaire ou définitive.
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