Photo artwork.

 Poésie et photo, délicate alchimie.
« 0 temps, suspends ton vol ! et vous heures propices,
         Suspendez votre cours
Laissez-nous savourer les rapides délices
        Des plus beaux de nos jours »…
Alphonse de Lamartine (1790-1869) aurait trouvé une réponse à sa supplique, extraite de son poème « le Lac », avec les photographies de son contemporain Joseph dit Nicéphore Niepce (1765-1833), inventeur de la photo…qui aurait fixé à jamais ses « heures propices ».
C’est ce que Denis Brenot, de Lindry, photographe professionnel à l’œil avisé d’un artiste, s’ingénie à faire. D’un instantané, qu’il saisit, il immortalise ce qu’il a vu, ce quDSC_6619i l’a touché, que ce soit en couleurs ou en noir et blanc.
A 51 ans, habitué des expositions, comme dernièrement à la Maison communale de Chevannes  où il vient fréquemment, il présente les « Temps Suspendus ». Une trentaine de clichés laissant aux visiteurs, bien que chaque photo soit titrée et légendée, toute latitude pour imaginer ce qu’il veut en fonction de ce qu’il ressent.

Des statuaires de Florence, avec des silhouettes de femmes que l’on pourrait croire vivantes, des photos prises dans des musées dans un cadrage original, montrent par exemple, un religieux au sourire inattendu, une  colline jaune  cDSC_2809def2olza en fleurs avec des silos,
à Bleury, peuvent transporter dans les immensités de culture intensive des États-Unis…

 

 La photo une vocation à 16 ans.

 Denis Brenot est attiré très jeune par le cinéma, comme réalisateur, mais demandant trop de moyens pour accéder à cette vocation. Il s’est donc rabattu sur lPontigny 2a photographie où il excelle désormais avec bonheur. « Des sujets qui peuvent sembler anodins pour certains sont des symboles pour d’autres », explique-t-il, poursuivant, « ce qui me touche n’est pas forcément beau », ou bien encore « une photo crée l’émotion de ce qui évoque un souvenir, une déchirure avec l’image »… »Je veux aussi réhabiliter la fonction de la photo, un peu délaissée avec les moyens de communications actuels »..Dans une exposition, le visiteur peut s’attarder sur les détails ciblés par l’auteur du cliché, qui peut être aussi bien saisi au cours d’une promenade, comme cette coccinelle sur une fleur, que pour les portraits individuels, les photos de mariage marquant des jours particuliers.
Denis Brenot a réalisé un grand montage de quinze clichés long de 25 m sur 2,50 m de haut à partir de la fresque murale « la Danse Macabre »  peinte dans l’église de la Ferté-Loupière. Il œuvre aussi pour le patrimoine en relation avec Pontigny, Saint-Germain d’Auxerre.Pontigny 1
Dans le cadre de la restauration des murs du collège Paul Fourrey à Migennes, il a proposé une illustration d’après une œuvre du sculpteur auxerrois aujourd’hui disparu, François Brochet.
Sa prochaine intervention est prévue à la Galerie du Collège Bienvenu-Martin d’Auxerre où il présentera, en janvier, des clichés à la façon des daguerréotype.
Un photographe avec une telle sensibilité révèle aussi un grand sens de l’humain. Ainsi, Denis Brenot exerce une autre activité professionnelle en transportant et en assurant le bien-être  scolaire d’enfants handicapés…

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