Tampon hygiénique et le syndrome du choc toxique.
Les jeunes filles qui lisent pour la première fois la notice d’utilisation d’un tampon hygiénique ont de quoi s’inquiéter en découvrant un risque baptisé syndrome du choc toxique.
Le lundi 20 janvier 2020, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a publié des résultats d’évaluation supplémentaires sur l’expertise qu’elle a menée en 2018 concernant la sécurité des protections intimes. Selon l’agence, il est nécessaire de renforcer la sensibilisation des femmes et des professionnels de santé sur le risque de syndrome du choc toxique menstruel (SCT).
Le syndrome du choc toxique fait des victimes
Sandrine Graneau, amputée des pieds et d’une partie de ses doigts après un choc toxique causé par sa cup menstruelle a témoigné sur le site du Parisien.
Mais plus près de nous, sur la 5 dans le magazine de la santé, c’est une maman qui parle du décès de sa fille car le mal avait été mal diagnostiqué au départ. Vu la rareté de la maladie, elle ne vient pas d’emblée à l’esprit du médecin généraliste.
Nous vous livrons ci dessous la vidéo d’une jeune fille qui parle du syndrome du choc toxique qu’elle a subi, avec ses mots et force détails. C’est très long, mais cela mérite d’aller jusqu’au bout.
Le syndrome du choc toxique, pourquoi et comment.
On ne sait pas exactement pourquoi les utilisatrices de tampons hygiéniques sont touchées par ce syndrome, mais les germes responsables sont connus. Le plus souvent ce sont des souches de staphylocoque doré. Ces bactéries sont naturellement présentes sur la muqueuse du vagin. Pour des raisons inconnues, ces germes peuvent libérer des toxines en grande quantité, qui vont entrer dans la circulation sanguine à partir d’une blessure sur la muqueuse vaginale ou par l’utérus.
Plusieurs facteurs pourraient favoriser ce choc toxique. Notamment la durée d’utilisation des tampons et leur pouvoir absorbant. On a enregistré plus de cas chez des femmes qui utilisent des tampons ayant un pouvoir absorbant plus élevé. Chaque année, une vingtaine de cas de SCT sont diagnostiqués en France. Toutefois, c’est un chiffre à prendre avec des pincettes puisque comme le rapporte la VDN, la déclaration de cette maladie due à une infection bactérienne au staphylocoque doré n’est pas obligatoire.
Le syndrome du choc toxique, quoi faire?
Une suspicion de choc toxique est une urgence et l’hospitalisation doit être immédiate, pour un traitement intensif. Le tampon doit être bien sûr retiré le plus rapidement possible et la malade perfusée, pour contrer les effets du choc.
Pour limiter les risques, voici quelques conseils. Il faut changer de tampon toutes les 4 à 8 heures, ne pas porter de tampons en dehors des règles, pour absorber les pertes blanches par exemple et utiliser le niveau d’absorption minimal correspondant à vos besoins.