L’obésité des Français et cela ne surprendra personne. Une étude publiée le 25 octobre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire dresse un tableau précis de la question de l’obésité dans notre pays. Cette étude a été menée sur un panel de 30 000 personnes, conjointement entre l’Inserm et la Cnamts.
En France, plus d’un habitant sur deux âgé de plus de 30 ans souffre d’obésité, selon cette étude de l’Inserm. Un phénomène préoccupant en termes de santé publique.
Plus d’un homme sur deux et une femme sur trois sont en surcharge pondérale. Tel est le constat inquiétant effectué par l’Inserm et l’Assurance maladie au travers d’une étude publiée hier, révélant un véritable problème de santé publique.
Les enquêteurs ont travaillé sur un panel de 28 895 personnes âgées de 30 à 69 ans, et tirées au sort. Elles ont ensuite été pesées, mesurées et soumises à des examens sanguins et cardio-vasculaires.
L’âge et le sexe, éléments de différence
Selon cette étude, 41 % des hommes sont considérés comme étant en surpoids.
Soit ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 ( note de la rédaction : calculez votre IMC en cliquant sur ce lien ) Et 15,8 % d’entre eux sont obèses avec un IMC dépassant les 30. La situation est différente chez les femmes, avec seulement 25,3 % de sujet en surpoids mais 15,6 % en obésité, comme chez les hommes. Les études précédentes faisaient déjà état d’un déséquilibre entre les deux sexes. Sans toutefois l’expliquer scientifiquement. Un homme «enveloppé» ou «rondouillard» jouirait d’une image sociale moins négative qu’une femme «grassouillette». Des clichés culturels qui sont pour l’heure la seule raison avancée.
Autre disparité mise en lumière par cette étude, les personnes obèses sont deux fois plus nombreuses à 60 ans qu’à 30 ans. Ainsi, à 30 ans, 10,4 % de la population masculine et 11,4 % de la gent féminine se trouvent en situation d’obésité, contre respectivement 20,8 % et 18,8 % à 60 ans.
Corrélation entre bas revenu et obésité
Les résultats obtenus par l’Inserm confirment que le taux d’obésité est inversement proportionnel au niveau socio-économique. Ainsi, on recense 30,7 % de femmes obèses gagnant moins de 450 euros par mois, contre 7 % chez celles avec un salaire de 4 200 euros par mois. Chez les hommes, l’écart est bien moins marqué avec 18,7 % d’obèses chez ceux gagnant moins de 450 euros et 9,1 % chez ceux gagnant plus de 4 200 euros.
Ces disparités se répercutent à l’échelle des départements. La proportion d’obèse varie ainsi en fonction de la richesse des territoires. Pour exemple, 25,6 % de la population du département du Nord, particulièrement défavorisé, est en situation d’obésité, un record en France. Tandis que Paris ne totalise que 11 % d’obèse, soit le pourcentage le plus faible de l’Hexagone. À titre de comparaison, la Haute-Garonne comptabilise 13,3 % d’obèses.
L’originalité de cette étude est de prendre pour référence un nouvel indicateur avec l’obésité abdominale. Elle est caractérisée par un tour de taille d’au moins 94 cm chez un homme et 80 cm chez une femme. Une situation finalement beaucoup plus fréquente que l’obésité globale puisqu’elle touche 41,6 % des hommes et 48,5 % des femmes. Une donnée non-négligeable d’autant que des scientifiques ont démontré que ce type de surpoids est à prendre en compte parmi les risques d’affections cardiovasculaires ou métaboliques.
Ce très intéressant article sur l’obésité est emprunté à la Dépêche du midi
Lire notre article sur l’obésité chez l’enfant
Merci pour votre article. En effet, aujourd’hui, l’obésité est un vrai fléau. Ce sont surtout les jeunes qui sont touchés avec la malbouffe, les sodas, le grignotage, les mauvaises habitudes alimentaires et la non pratique d’une activité sportive… J’ai trouvé d’autres informations intéressantes sur ce site https://www.pharmaty.com/obesite/
Merci à vous.