Catherine JAPIOT est la Présidente de l’ ESA, l’Épicerie Solidaire de l’ Auxerrois. Nous lui avons demandé de nous présenter l’ESA.
« L’accès à des produits alimentaires et de première nécessité représente aujourd’hui, une urgence sociale fondatrice du projet de l’Épicerie Solidaire; mais ce n’est qu’une partie de sa raison d’être.
Une épicerie solidaire c’est un lieu ouvert à tous :
Une équipe de 2 salariés et 60 bénévoles vous accueillent dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante.
Un magasin presque comme les autres
- Vous avez des difficultés financières, vous pouvez être aidé par une institution, une association ou l’épicerie elle-même, pour faire vos achats à prix réduit, avec le libre choix des produits.
- Vous voulez être solidaire de ceux qui ont des difficultés, cotisez alors 5€ et faites vos achats à l’épicerie pendant un an. Grâce à vous l’épicerie aidera d’autres personnes.
- Les clients solidaires sont :
- Pour environ 8% des clients militants qui veulent aider l’épicerie
- Pour 92% des clients à très petit budget qui grâce à l’épicerie arrivent à s’en sortir.
Au-delà d’une épicerie…c’est un espace d’accueil, de services et de soutien
- Un accueil convivial pour prendre un café, une boisson un gâteau, rompre la solitude et créer des liens.
- Un accueil individuel en cas de difficultés.
- Des ateliers collectifs, sur des thématiques variées autour du bien-être, de l’alimentation, de la culture, de la couture, de l’apprentissage de la langue française
Et la solidarité devient un geste simple ! «
Vous vous direz peut être que vous n’êtes pas directement concerné par l’Épicerie Solidaire de l’Auxerrois. Mais si, si vous pouvez l’être ! en devenant client solidaire. Vous préférez être plus actif au sein de l’Épicerie Solidaire, faites partie alors des dizaines de bénévoles, sans qui l’ESA ne pourrait fonctionner.
Le savez vous : Un million de pauvres de plus en dix ans
Note du 6 septembre 2016 de l’Observatoire des inégalités : La France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2014, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian comme au seuil de 60 %, principalement sous l’effet de la progression du chômage.
… La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux de pauvreté à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, celui à 60 % de 13 à 14 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent selon l’Insee.
… La stagnation des taux et nombre de pauvres résulte principalement de l’extension de la crise aux couches moyennes. …