| Nos jeunes enfants sont mauvais en mathématiques, l’enquête évoquée ci dessous le démontre
de manière implacable. Que vous soyez Enseignant ou que vous soyez Parent donnez votre avis en laissant un commentaire ci dessous. |
La France se retrouve tout à fait en bas du tableau, en Europe, 22ème sur 22 selon l’enquête internationale, TIMSS.
TIMSS n’est pas un sondage, mais un véritable test de niveau au plan international. Pas moins de 600 000 élèves à travers le monde, en Europe, en Amérique, au Moyen-Orient et en Asie, ont planché sur des exercices de mathématiques et de sciences, dans différentes classes équivalent au CM 1, à la 4e et à la terminale S.
En France, l’Éducation nationale s’est chargée de faire passer les exercices, auprès de 5 000 écoliers de CM 1 et 8 000 lycéens de terminale S, issus de 150 établissements publics et privés représentatifs du paysage scolaire.
Pour les écoliers, le test consiste en une série de problèmes relativement accessibles, qui nécessitent des opérations (multiplications, soustractions) avec des nombres entiers ou décimaux.
En fin de CM1, le score des jeunes français est de 488 en mathématiques et 487 en sciences. La France se situe nettement en dessous de la moyenne des 49 pays participants qui est de 500 points et en dessous de la moyenne européenne qui est de 527 points en mathématiques et 525 en sciences. Ils sont aussi en dessous de la moyenne Ocde : 528 et 527.
Ce bas niveau est général chez les jeunes élèves français . Seulement 23% ont un bon niveau en mathématiques contre 48% des européens et 42% de tous les participants. En sciences c’est respectivement 22, 45 et 46%.
Ces élèves de CM1 sont entrés en CP en 2011. Ils ont suivi leur scolarité avec les programmes de 2008.
Des questions se posent.
Nous avons une élite (voir ci dessous encadré) qui réussit et une grande majorité d'élèves dont le niveau baisse. Est ce une résultante d'une grave disparité sociale ?
Les élèves ne payent ils pas des choix politiques dont découlent la faiblesse des programmes que relève ... l'Inspection Générale ?
Les suppressions de postes et une formation réduite à peau de chagrin ne sont elles pas une explication possible ?
Les classes du primaire sont beaucoup plus chargées en France que dans les autres pays européens ou de l’Ocde. De plus, les ruptures d’apprentissage sont fréquentes du fait du manque de remplaçants. La question de l'organisation et de la gestion des moyens humains ne se pose t'elle pas ?
Les mauvais résultats obtenus sont là alors que la France consacre nettement plus d’heures de cours aux mathématiques (et aux fondamentaux en général) que ses voisins. Ne peut on pas dire que c'est bien la façon d’enseigner les mathématiques qui est interpellée ?
Une analyse de la Depp ( La direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) souligne que les enseignants français sont moins nombreux que les autres enseignants européens à se dire à l’aise en mathématiques ou sciences particulièrement en ce qui concerne la compréhension ou l‘aide à apporter aux élèves. N'y a t'il pas un vrai problème de formation ?
Mais ce qui suit démontre que des lycéens, eux, peuvent réaliser des prouesses en mathématiques en brillant lors de compétitions internationales.
| Les Olympiades Internationales des mathématiques.
Créées en 1959, elles réunissent des lycéens sélectionnés dans une centaine de pays. Les candidats planchent deux demi-journées sur six exercices « difficiles ». Chacun est ensuite noté. La France participe depuis la fin des années 1960 à ces Olympiades et s’est classée, cette année, à la 25e place (sur 109 pays participants), après s’être hissée à la 14e place en 2015. Depuis une vingtaine d’années, la France oscille autour de la 30e place. Parmi les lauréats des précédentes éditions des Olympiades figurent de grands noms des mathématiques, dont des médaillés Fields, l’équivalent du Nobel pour les mathématiques. Le Tournoi international des jeunes mathématiciens se tenait à St Pétersbourg pour sa 8ème édition.
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Bonjour,
Une des composantes est le résultat de la demande, soit disant des parents, de supprimer les devoirs à la maison. Bien sûr que je pourrais argumenter cela, mais je préfère laisser chacun réfléchir à la question. Du coup, merci Acadomia par exemple qui fait ce que faisaient précédemment les parents.
J’ai également une petite idée de ce qu’est la formation, ayant pratiqué la formation alternée, en alternance, continue, initiale après activité professionnelle et stages professionnels, brefs tous les dispositifs existants ou ayant existé, et ce après l’éducation nationale que j’ai quittée à 15 ans et demi.
Enfin quant aux résultats, mes trois enfants, grâce à mon épouse essentiellement, ont bien réussi, tous diplômés de l’enseignement supérieur pour faire simple.
Bien à vous lecteurs
Ce constat est bien triste !
Pourtant les enseignants sont capables d’innover, d’expérimenter de nouvelles méthodes plus adaptées au fonctionnement du cerveau pour l’apprentissage.
Malheureusement les enseignants les plus créatifs comme Céline ALVAREZ ( qui a écrit :les lois naturelles de l’enfant) sont, tenez-vous bien, sanctionnés pour leur réussite et finissent par quitter l’éducation nationale !
Le ministère de l’éducation nationale n’arrive pas à faire confiance à ses enseignants. De nombreuses équipes de professeurs des écoles se réunissent pour chercher de meilleures méthodes d’enseignement, en dehors de leur temps de travail, sans rémunération pour ces heures bien sûr.
Le manque d’autonomie bloque le système. Ceux qui ne font pas la classe décident de ce que doivent faire les enseignants, souvent au nom d’une idéologie et non suivant la psychologie de l’enfant.
Les jeunes qui excellent en mathématiques ou dans d’autres matières, sont ceux qui aiment cette matière et s’en amusent. Aimer et s’amuser, deux critères pour apprendre, non sans effort mais cet effort ne coûte pas à l’enfant !
Faire découvrir les mathématiques par les jeux de société, les situations de la vie courante, en donner ainsi le goût dès la maternelle, donner à l’enfant l’expérience de la réussite en mathématiques, croire en la capacité de tout jeune à progresser et réussir… la bienveillance de l’enseignant qui ne cherche pas à piéger l’enfant dans ses exercices… Autant de clés de réussite !
J’ai bon espoir car je connais ces enseignants chercheurs (que l’éducation nationale ne connait pas ), il faut que les politiques le sachent , ils font un travail extraordinaire !
Le programme de 2008 présente des faiblesses, dites vous!
Qui était le Premier Ministre ayant forcément autorisé les choses ?
Nous ne mettons pas en ligne les commentaires politiques injurieux et agressifs. Nous en expliquons bien sur en privé avec les auteurs.
Nous avons publié le commentaire de Grognon car il est factuel et ne nous parait pas entrer dans les catégories ci dessus.
Effectivement les programmes de 2008 seraient pour beaucoup, en cause dans ce désolant constat, je vous invite d’ailleurs à lire les propos de Rémi Brissiaud (titulaire d’une maîtrise de mathématiques et d’un doctorat en psychologie cognitive. Il est maître de conférences honoraire en psychologie cognitive à l’Université de Cergy-Pontoise -ESPE de Versailles- et chercheur associé à l’équipe « Compréhension, Raisonnement, et Acquisition de Connaissances » ) autant dire une pointure en la matière et quelqu’un qui sait vraiment de quoi il parle. Voici le lien
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2016/11/30112016Article636160871077821556.aspx
Une chose est sûre la communauté enseignante est en adéquation avec les programmes 2016 qui correspondent réellement au rythme de l’enfant et non pas, comme le disait un des commentaires précédents, à la demande des parents.
La maternelle retrouve sa fonction; elle est indispensable pour poser les jalons des apprentissages fondamentaux; Elle n’est pas là pour faire du « bachotage » de CP.
Laissez les enfants asseoir leurs acquis et arrêtez parents de vouloir leur apprendre à compter, à lire le plus tôt possible. Avez vous déjà réfléchi aux conséquences, cela vaut-il vraiment le coup?
Signé: Une enseignante remotivée…Mais pour combien de temps…
Je confirme ce que dit C. L’HER. Merci d’avoir fait cet apport, soutien du corps enseignant. Oui à ce que les parents laissent le temps aux enfants pour leur apprentissage, mais oui aussi pour qu’ils ne délèguent pas aux enseignants toute leur propre responsabilité en terme d’éducation.