Dans l’Yonne, plusieurs centaines de femmes sont, chaque année, victimes de violences conjugales ou autres.
En France, une femme meurt tous les deux jours et demi à la suite de coups portés par son conjoint.
Mais on sait par le résultat des enquêtes réalisées que l’ensemble des faits de violences (physiques, sexuelles, psychologiques) reste sous-déclaré et donc sous-évalué.
Les violences conjugales sont punies par la Loi, qu’il s’agisse de violences physiques, psychologiques ou sexuelles. La peine pour l’auteur des faits peut aller jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 € d’amende en cas d’Incapacité Temporaire Totale supérieure à 8 jours.
La victime bénéficie de mesures de protection. Par exemple, une femme battue peut rester dans son logement avec ses enfants. Cela concernent les couples mariés, pacsés ou en union libre. Ce droit n’est pas suffisamment pris en compte par les victimes qui se croient obligées de quitter le domicile conjugal pour se protéger. La loi a évolué : le Procureur peut décider de l’éloignement de l’auteur.
Aujourd’hui, et ce n’était pas le cas auparavant, les services de police et de gendarmerie ont des personnels formés pour accueillir ce type de victime. Ils ont même, dans l’Yonne, deux travailleurs sociaux qui suivent ces situations.
C’est dans notre département, 300 femmes suivies en 2014 par l’ADAVIRS, (Association Départementale d’Aide aux Victimes d’Infractions pénales et à la Réinsertion sociale ). Signe d’une aggravation de la situation ou au contraire que les barrières commencent à tomber : le nombre de femmes prenant contact avec l’ADAVIRS a doublé en 3 ans. Elles sont épaulées gratuitement et confidentiellement . Un accompagnement psychologique leur est proposé , assuré par une psychologue et une psychiatre. L’ADAVIRS assure une présence dans douze villes du département.
A ces chiffres s’ajoute le nombre des victimes qui s’adressent au CIDDF, et surtout toutes les femmes qui subissent, sans pouvoir chercher de l’aide, par peur, par crainte d’affronter le lendemain pour des raisons psychologiques, matérielles, financières ou autres.
Aujourd’hui, et ce n’était pas le cas auparavant, les services de police et de gendarmerie ont des personnels formés pour accueillir ce type de victime. Ils ont même dans l’Yonne DEUX travailleurs sociaux qui suivent ces graves situations.
L’État au plan départemental intervient sur la problématique des violences faites aux femmes à travers la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité.
Témoin d’une situation de violence, chacun doit encourager la victime à franchir le pas et l’aider à faire des démarches auprès de ces services et associations qui les informeront sur leurs droits et les aideront à démêler les fils de la violence, pour s’en libérer.
Tous, homme ou femme, nous ne devons pas tolérer que les uns ne maîtrisent pas leur violence au préjudice des autres. Ne nous mettons pas en situation de non assistance à personne en danger, punie par la loi.
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Une réflexion au sujet de « Femme victime de violences conjugales »